L’interrégion de l’Est place habituellement en tête les listes ayant obtenu la plus forte moyenne nationale, avec un étiage de 28 à 30 % des exprimés: PS en 2004 (28,4 %), UMP en 2009 (29,2 %) et FN en 2014 (29 %).
Un glissement à droite qui révèle un effondrement des listes socialistes en dix ans, malgré un bon maintien voire même une progression globale aux élections locales sur la même période. Si en 2004 l’ancien ministre des Affaires européennes Pierre Moscovici arrivait en tête, l’ancienne maire de Strasbourg Catherine Trautmann était seconde en 2009 et le syndicaliste CFDT de Florange Edouard Martin devait se contenter d’une troisième place, dans un contexte de forte baisse du score écologiste (6,4 % contre 14,3 % en 2009 pour la seule liste EELV).
La droite parlementaire souffre également. En 2004, l’UMP Joseph Daul est handicapé par les listes UDF et MPF. Si en 2009 il reprend la main, la sarkozyste Nadine Morano est distancée en 2014 dans toutes les régions par la tête de liste FN Florian Philippot, avec un écart de moins de trois points en Alsace mais de plus de dix points en Lorraine où M. Philippot est, comme elle, implanté électoralement.
Le FN quadruple ainsi sa représentation, passant d’un siège depuis 2004 à quatre élus. L’UMP passe de quatre à trois sièges, ce qui est cependant plus qu’en 2004 (deux sièges). Pour le PS c’est la dégringolade: quatre sièges en 2004, deux en 2009, un seul en 2014. Les centristes, qui avaient deux sièges en 2004, sauvent le mandat de la Messine Nathalie Griesbeck, élue (UDF, MODEM puis Alliance) de l’interrégion depuis 2004. En revanche, les écologistes (Verts puis EELV) perdent le siège gagné en 2004. Aucune autre force politique n’a été représentée depuis la création de l’interrégion.
En ALSACE l’UMP résiste bien mais c’est le FN qui sort en tête avec plus de 15 000 voix d’avance. A elles deux ces deux listes représentent la moitié des exprimés. Loin derrière les listes PS-PRG et UDI-MODEM dépassent les 10 % des exprimés. La chute la plus impressionnante demeure celle des écologistes qui totalisent 11,3 % entre les listes EELV et AEI, alors qu’ils atteignaient les 22,7 % en 2009. Lors de ce scrutin, les résultats s’avéraient alors à peu près conformes au paysage électoral traditionnel dans la région: une droite parlementaire haute (32,4 %), des écologistes dépassant un PS faible. Seules anomalies: les 9,8 % du MODEM dans cette région démocrate-chrétienne, mais la personnalité de la tête de liste Jean-François Kahn pouvait rebuter un électorat centriste traditionnel, et les 8,1 % du FN. En 2014, ce dernier, traditionnellement fort dans la région, bouscule tout sur son passage. En 2004, l’arrivée en tête du PS, à 98 voix devant l’UMP, avait constitué un petit séisme local.
Dans le Bas-Rhin l’écart entre le FN et l’UMP est plus ténu (1303 voix) mais la liste Philippot conserve l’avantage. En 2009, le département avait donné son meilleur score à l’UMP de la circonscription. Les rapports de force politiques demeurent à peu près les mêmes qu’à l’échelle régionale en 2014.
Le vote des villes du Bas-Rhin offre peu de surprises en 2014. Le PS l’emporte à Strasbourg et Schiltigheim, profitant de la méforme de l’UMP qui l’avait devancé dans ces deux villes en 2009. La liste Morano est même dépassée par le FN à Schiltigheim. Même chose pour les centristes à Haguenau, où l’UMP conserve la tête de la course.
Dans le Haut-Rhin, où le jeu politique est traditionnellement plus ouvert et le paysage électoral davantage varié, le FN fait un malheur, dépassant les 30 % des exprimés. La liste Morano est enfoncée à 23,4 %, les centristes se maintiennent au delà des 10 %, score que n’atteint pas la liste PS-PRG, dans un département où la gauche possède pourtant davantage de points d’ancrage. Les écologistes s’effondrent et sont loin des 17,3 % obtenus en 2009 par EELV, renforcés par l’exceptionnel 7 % de l’AEI emmené par le régional de l’étape Antoine Waechter.
La vague bleu marine n’épargne pas les villes du Haut-Rhin. Le FN arrive en tête à Colmar et Mulhouse, où il dépassait les 10 % des exprimés en 2009.
En BOURGOGNE le FN devance l’UMP d’un peu moins de 4,5 points. La liste PS-PRG obtient près de 15 % des exprimés dans cette région où la gauche a beaucoup progressé localement depuis dix ans. Le centrisme ne fait guère recette et surtout la liste EELV est dépassée par celle du Front de gauche. Des résultats sans surprise par rapport à ceux de 2009, mis à part la fulgurante remontée d’un FN moribond cinq ans auparavant. En 2004, avec 32,4 %, le PS faisait jeu égal avec une droite et un centre éclatés sur quatre listes.
En Côte-d’Or les rapports de forces sont à peu près conforme à ceux de l’échelon régional. Les listes PS-PRG et EELV résistent un peu mieux dans ce département où le PS a conservé la préfecture à l’issue de municipales difficiles. Les écologistes pointent devant le Front de gauche, dans un secteur il est vrai historiquement peu tenté par le communisme. Des équilibres déjà en place en 2009, FN bien sûr excepté.
A Dijon UMP, PS-PRG et FN sont dans un mouchoir de poche. La liste Morano devance de 137 bulletins celle d’Edouard Martin, à 418 voix devant Florian Philippot. Derrière, à moins de 10 %, UDI-MODEM et EELV sont au coude à coude. En 2009, le PS avait obtenu exactement le même pourcentage d’exprimés (20 %), mais l’UMP était alors loin devant et surtout le FN n’atteignait même pas les 5 %.
Dans la Nièvre le FN écrase tout sur son passage avec 27,3 %. Un score inédit dans le fief le plus solide de la gauche en Bourgogne. L’extrême-droite semble profiter de la faiblesse structurelle locale de la droite. Certes Nadine Morano pointe en deuxième position avec 18,6 % mais Edouard Martin se trouve deux points derrière elle. La liste Front de gauche, en progression par rapport à 2009, arrive quatrième devant les centristes et EELV. En 2009 la gauche avait aussi de beaux restes. Il ne manquait que quelques voix au PS pour faire de la Nièvre l’unique département de la circonscription à le placer en tête.
A Nevers, comme en 2009, le PS devance légèrement l’UMP, mais avec des niveaux plus faibles: 18,3 et 18,1 % contre 24,3 et 23,6 %. Un électorat sans doute siphonné par un FN qui obtient en 2014 17,2 % des exprimés.
En Saône-et-Loire Nadine Morano devance Florian Philippot de 763 suffrages. La présence sur sa liste d’Arnaud Danjean, eurodéputé UMP sortant et localement challenger du puissant ministre socialiste Arnaud Montebourg, n’est sans doute pas étrangère à ce résultat. Le PS surnage à 14,9 %, un score à comparer aux 21,1 % de 2009 neuf points derrière l’UMP. Le Front de gauche dépasse les écologistes dans ce département où subsistent quelques bastions ouvriers.
Comme en 2009, ces rapports de force se rencontrent à peu près dans les villes, avec cependant un écart plus important en faveur de l’UMP. Si la liste PS-PRG talonne le FN à Mâcon, elle est plus nettement distancée à Chalon-sur-Saône, ville perdue par les socialistes lors des précédentes municipales.
Dans l’Yonne, périphérie de la Bourgogne et marges de l’Ile-de-France, le FN a trouvé un terrain très favorable. Avec 31,4 %, Florian Philippot écrase Nadine Morano (22 %) et Edouard Martin (12 %). Le centre ne fait guère recette et surtout EELV est distancé par le Front de gauche et talonné par la liste Debout la République, qui franchit la barre des 5 % d’exprimés. En 2009 Europe Ecologie avait manqué de peu la seconde place.
A Auxerre l’UMP résiste à la vague bleu marine. La liste Morano arrive en tête avec 22,8 % des exprimés, suivie de près par le FN (20,8 %) et plus loin par Edouard Martin (17 %). Ce dernier résiste finalement bien. En 2009 Catherine Trautmann avait rassemblé 18,3 %, mais Europe Ecologie était à 17,3 %. En 2014, EELV s’effondre à 8 %.
En CHAMPAGNE-ARDENNE était attendu un FN au plus haut. Avec 31,3 %, Florian Philippot domine les débats. L’UMP rassemble un quart des exprimés et la liste PS-PRG 11,8 %. Un résultat à relativiser dans cette région peu favorable à la gauche. En 2009 le PS attirait 15,9 % des exprimés, bien loin cependant des 27,7 % de 2004, qui demeurait toutefois inférieur au cumul UMP-UDF. Certes en 2014 EELV n’obtient plus que 4,9 %, ce qui constitue un retour au niveau des Verts en 2004, mais Europe Ecologie plafonnait en 2009 à 11,8 % dans ce secteur qui a longtemps été séduit par les thèses des chasseurs de CPNT. Avec donc moins de 5 % des exprimés, les écologistes sont dépassés par le Front de gauche et à moins de 2000 voix devant Debout la République.
Dans les Ardennes, département excentré d’une région périphérique, le FN, avec 33,5 % des exprimés, distance l’UMP de plus de dix points. La liste PS-PRG se maintient au niveau obtenu à l’échelle de l’interrégion. Si la liste UDI-MODEM fait moins que cette moyenne interrégionale, le Front de gauche dépasse la barre des 5 %, contrairement à ce qui s’était passé en 2009, scrutin lors duquel le NPA rassemblait 7,5 % des exprimés. EELV est enfoncé à 4,2 %, à quarante voix devant Debout la République.
A Charleville-Mézières, le FN dépasse l’UMP de 58 suffrages. Avec 24,3 %, la liste Morano résiste plutôt bien, Joseph Daul ayant obtenu 25 % en 2009. Peut-être une répercussion du basculement à droite, lors des précédentes municipales, de cette ville ancrée au centre-gauche. La liste Martin, avec 16,2 %, s’avère en net retrait par rapport aux 22,9 % de Catherine Trautmann en 2009. Les centristes se maintiennent mais ici aussi le Front de gauche dépasse EELV.
Dans l’Aube le FN tutoie le tiers des exprimés. Avec 25,4 %, l’UMP sauve l’honneur en dépassant l’étiage interrégional mais sa défaite demeure nette dans ce département gaulliste et conservateur. En 2009, la liste Daul avait obtenu le troisième meilleur score départemental de la circonscription et le deuxième score de la région, avec 32 % des exprimés. Le PS, qui brille rarement dans le secteur, souffre à 10,7 %, un niveau inférieur à celui d’Europe Ecologie en 2009 qu’il avait alors devancé. La liste UDI-MODEM reste en retrait par rapport au résultat du MODEM en 2009. Ici aussi le Front de gauche devance EELV.
A Troyes l’UMP tient bon, avec un niveau supérieur à la moyenne départemental mais en net retrait par rapport à 2009. Avec près du quart des exprimés le FN se place en embuscade et la liste PS-PRG perd quatre points depuis 2009. Les centristes demeurent stables et EELV dépasse le Front de gauche.
Dans la Marne l’écart entre FN et UMP se resserre, la liste Philippot demeurant en deçà des 30 %. Mais, avec 25,8 % des exprimés, Nadine Morano demeure en retrait par rapport des 32,5 % de Joseph Daul en 2009. Bien plus mal en point avec 11,8 %, la liste PS-PRG ne perd cependant que trois points dans ce département où la gauche demeure structurellement faible. Elle est talonnée par les centristes de la liste UDI-MODEM, qui frôlent les 10 %. EELV franchit de justesse la barre des 5 %.
La vague bleu marine n’épargne pas les villes. Si l’UMP se hisse encore en tête à Reims, elle est talonnée d’un peu plus de 500 voix par le FN. A Châlons-en-Champagne l’écart est encore plus ténu (101 suffrages), cette fois en faveur de la liste Philippot. Comme en 2009, le PS est loin derrière la droite mais affiche des scores supérieurs à la moyenne départementale. Les centristes dépassent les 10 % et le front de gauche double EELV à Châlons, ville gérée par les communistes entre 1977 et 1995.
Dans la Haute-Marne les 33 % du FN viennent couronner les efforts de Florian Philippot pour se présenter comme un héritier du général de Gaulle, dans ce département abritant son tombeau. Nadine Morano n’obtient que 24,6 %, là où Joseph Daul rassemblait plus de 30 % des exprimés en 2009. La liste PS-PRG pointe au même niveau que son score régional. Les centristes et EELV font peu recette, le Front de gauche dépasse les 5 %.
Comme en 2009, l’UMP est légèrement en dessous de sa moyenne départementale à Chaumont. Le FN reste second mais se trouve seulement 200 voix derrière. Avec 16,7 %, Edouard Martin limite les dégâts par rapport aux 18,1 % de Catherine Trautmann en 2009. L’extrême-droite semble surtout profiter de l’érosion des centristes et de l’effondrement des écologistes.
En FRANCHE-COMTE le FN arrive en tête avec 28,8 % des exprimés. L’UMP limite relativement les dégâts avec 23,1 % contre 28,9 en 2009. Le repli de la liste PS-PRG s’avère moins net (13,5 % contre 17,4 %) mais il cache d’une part une forte chute depuis dix ans (31,2 % en 2004), d’autre part la forte perte d’influence écologiste, qui avec les 6,6 % de la liste EELV retrouve son niveau de 2004, après avoir atteint les 14,5 % en 2009 (18,7 % en comptant la liste AEI). Les centristes subissent également une certaine érosion. Le Front de gauche passe la barre des 5 % mais fait moins que le score du NPA en 2009.
Dans le Doubs l’écart se resserre entre le FN et l’UMP, autour du quart des exprimés, mais toujours en faveur de la liste Philippot. La liste PS-PRG se place à un niveau légèrement supérieur à sa moyenne régionale et les écologistes et les centristes font jeu égal au delà des 7 %. La chute la plus brutale se produit pour EELV, qui perd plus de la moitié de son score de 2009.
A Besançon, le FN est relativement contenu en troisième position avec 17,1 % des exprimés. L’UMP et le PS font la course en tête, avec un léger avantage (267 voix) pour Nadine Morano. Dans cette ville depuis longtemps sensible aux thèses de la gauche alternative, EELV dépasse les centristes avec 10,9 %, le Front de gauche pointe à 8,4 % et Nouvelle Donne obtient environ 400 suffrages de plus que Debout la République.
Dans le Jura le trio de tête est le même qu’au niveau régional, avec cependant des scores un peu moins élevés. Les petites listes poussent un peu plus leur avantage: 8,5 % pour l’UDI-MODEM, 7 % pour EELV mais surtout 7,4 % pour le Front de gauche. Par rapport à 2009, le FN ratisse partout, sauf au Front de gauche.
Comme en 2009, l’UMP fait un peu mieux à Lons-le-Saulnier qu’au niveau régional. Mais le FN, qui peinait à dépasser les 5 % en 2009, rassemble maintenant 17,6 % des exprimés. Avec 16,9 %, la liste PS-PRG ne subit qu’une très légère érosion. Si EELV s’effondre en passant de 15,6 à 7,7 %, les centristes s’avèrent en bien meilleure forme en gagnant environ deux points. Avec 8,6 %, le Front de gauche se hisse à la cinquième place.
Dans la Haute-Saône le FN creuse un écart considérable. Avec 34,2 %, il enfonce l’UMP (22,4 %) et le PS (13,2 %) qui perdent environ cinq à six points depuis 2009. L’avance du FN asphyxie également les petites listes, qui affichent une moyenne inférieur à celle constatée au niveau régional.
A Vesoul, si le FN arrive second avec 23 % des exprimés, les dégâts sont davantage limités à l’UMP (28,3 % contre 30,9 en 2009) qu’au PS (14,2 contre 18,9 % en 2009). EELV, qui obtenait 14,1 % en 2009, est cette fois doublé par le Front de gauche, un peu au dessus de la barre des 5 %.
Dans le Territoire-de-Belfort Florian Philippot, autrefois proche de l’ancien président du conseil général Jean-Pierre Chevènement, ratisse très large avec 30,2 %. L’UMP peine à dépasser les 21 % et le PS les 13 %. Les centristes demeurent stables par rapport à 2009.
A Belfort l’UMP arrive en tête avec un peu moins du quart des exprimés. Le FN est second, bien en dessous de la moyenne départementale, que dépasse la liste PS-PRG.
En LORRAINE la bataille promettait de faire rage, les quatre têtes de listes arrivées en tête dans la circonscription étant toutes originaires de la région. En 2009, l’UMP se plaçait en retrait de sa moyenne interrégionale. En 2014, la défaite de Nadine Morano est cuisante (20,1 %) face aux 30,5 % de Florian Philippot. Bien que loin derrière, et très loin des 29,4 % de 2004, Edouard Martin limite presque les dégâts avec un 14 % supérieur à la moyenne interrégionale. La gauche souffre surtout sur son aile écologiste, EELV passant de 13,9 à 5,7 %, à quelques encablures du Front de gauche et surtout légèrement en deçà du niveau des Verts en 2004. Seule Nathalie Griesbeck, à la tête de la liste UDI-MODEM, avec 10,3 %, retrouve son score de 2009, sans toutefois atteindre les 13,5 % de 2004.
En Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano, élue de Toul, s’avère piètre prophète en son pays, puisque sa liste n’atteint même pas les 20 % des exprimés. Le FN en profite pour atteindre les 28,3 % et le PS limite les dégâts à 15,9 % dans le seul département lorrain dont le conseil général est présidé par la gauche. La liste UDI-MODEM affiche une belle forme à 10 % contre 9,4 en 2009.
Dans les villes, l’UMP est chahuté et le FN contenu. A Nancy, il a manqué un peu plus de 300 voix au PS pour virer en tête. L’UMP semble avoir souffert de la poussée de la liste UDI-MODEM dans cette ville radicale valoisienne. Avec 16,6 %, la liste centriste se hisse en troisième position. La candidature Griesbeck au sein de l’Alliance, qui regroupe plusieurs mouvements centristes, a davantage séduit l’électorat modéré nancéen, réputé conservateur, que la candidature de Jean-François Kahn en 2009. Avec 14 %, le FN n’arrive que quatrième. S’il arrive en tête à Vandoeuvre-lès-Nancy, c’est talonné de 51 suffrages par la liste PS-PRG. L’UMP est relégué en troisième position et la liste Griesbeck frôle les 13 %.
Dans la Meuse le FN a séduit l’électorat populaire et rural encore nombreux dans le département en dépassant le tiers des exprimés. Dans ce département conservateur, l’UMP résiste bien mais plafonne à 21,7 %. Structurellement faible dans le secteur, le PS ne rassemble que 12,9 %, les centristes sont en léger retrait par rapport à 2009 et EELV ne passe pas la barre des 5 %, contrairement au Front de gauche.
A Bar-le-Duc, même si le FN arrive en tête, c’est avec un niveau inférieur à la moyenne départementale. Même chose pour l’UMP qui pointe en seconde position. L’électorat se révèle moins à droite et davantage modéré. La liste PS-PRG rassemble 17,6 % et les centristes gagnent plus de trois points par rapport à 2009.
En Moselle, Florian Philippot, malgré son échec aux municipales de Forbach, arrive largement en tête avec 31,1 % des exprimés. Tout comme en 2009, l’UMP est gênée par la tête de liste centriste. Nadine Morano est en retrait par rapport à sa moyenne régionale et Nathalie Griesbeck dépasse les 11 %. Edouard Martin demeure l’unique tête de liste locale à ne pas faire recette, avec un 13,5 % inférieur à sa moyenne régionale. La candidature de l’ancien syndicaliste de Florange sur la liste de la majorité a sonné ici comme une trahison dans toute une frange de l’électorat de gauche.
A Metz le FN arrive en tête avec 22,1 % des exprimés mais il doit ce résultat en grande partie aux 17,8 % de la liste de l’Alliance, qui obtient 292 suffrages de plus que celle de l’UMP en mordant largement sur l’électorat de droite. Dans cette ville que le PS est parvenu à conserver lors des municipales de mars, Edouard Martin rassemble 16,2 % des exprimés, contre 17,3 % pour Catherine Trautmann en 2009. Comme lors de ce scrutin, l’UMP arrive en tête à Thionville mais avec un peu plus du quart des exprimés là il en obtenait plus de 30 % cinq ans auparavant. La faute à la percée du FN, même si avec 19,4 % il n’atteint pas le même niveau qu’à Metz, mais aussi à la poussée centriste. Avec 13,8 %, Nathalie Griesbeck convainc davantage que Jean-François Kahn (10,8 % en 2009). Avec 16,6 %, le PS limite les dégâts (17,3 % en 2009) mais c’est sans compter l’effondrement d’EELV (neuf points et demi en moins).
Dans les Vosges l’UMP est largement distancée (10 points) par un FN à 31,6 %. La liste PS-PRG souffre également à 12,8 %. Même les centristes reculent légèrement. Un peu au delà des 5 %, EELV, le Front de gauche et Debout la République se trouvent dans un mouchoir de poche.
A Epinal l’UMP se place en tête mais le FN se trouve à 183 voix derrière. La préfecture se place un peu moins à droite que le reste du département, en accordant un peu plus de suffrages que la moyenne départementale aux listes PS-PRG, UDI-MODEM et EELV.

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite
Chronologie des eurodéputés
2004 Catherine BOURSIER (PSE), 2008-2009; Joseph DAUL (PPE-DE); Bruno GOLLNISCH (non inscrit); Nathalie GRIESBECK (ADLE); Benoît HAMON (PSE); Adeline HAZAN (PSE), 2004-2008; Marie-Anne ISLER-BEGUIN (Verts-ALE); Véronique MATHIEU (PPE-DE); Pierre MOSCOVICI (PSE), 2004-2007; Pierre PRIBETICH (PSE), 2007-2009; Catherine TRAUTMANN (PSE)
2009 Sandrine BELIER (Verts-ALE); Arnaud DANJEAN (PPE); Joseph DAUL (PPE); Bruno GOLLNISCH (non inscrit); Nathalie GRIESBECK (ADLE); Liêm HOANG-NGOC (soc. & dém.); Véronique MATHIEU (PPE); Michèle STRIFFLER (PPE); Catherine TRAUTMANN (soc. & dém.)
2014 Dominique BILDE (non inscrit); Arnaud DANJEAN (PPE); Nathalie GRIESBECK (ADLE); Jean-François JALKH (non inscrit); Edouard MARTIN (soc. & dém.); Sophie MONTEL (non inscrite); Nadine MORANO (PPE); Florian PHILIPPOT (non inscrit); Anne SANDER (PPE)