Les législatives et les sénatoriales dans le BAS-RHIN
Posté par atlaspol le 18 juillet 2014
Le Bas-Rhin conserve de très nombreux aspects socio-électoraux propres à l’Alsace: force de la droite, faiblesse de la gauche, implantation précoce de l’extrême-droite et des écologistes.
Des particularismes que le mode de scrutin uninominal à deux tours a transformé en forte domination de la droite lors des scrutins législatifs.
Mais en 2012, alors que le département est redécoupé, la vague rose se traduit par l’élection de deux députés de gauche, une première sous la Ve République depuis 1986. Le remodelage des circonscriptions de l’agglomération strasbourgeoise n’empêche pas la large réélection d’Armand Jung avec 61,61 % des exprimés au second tour dans la 1ere. Dans la 2e, Philippe Bies parvient à battre Jean-Philippe Maurer avec plus de 1700 voix d’avance au second tour. Ancienne tête de file des Verts en Alsace, la conseillère régionale (EELV) Andrée Buchmann manque de peu (977 suffrages) de détrôner André Schneider à Strasbourg-Schiltigheim. Ailleurs, la droite résiste plutôt bien. Laurent Furst (UMP) et Frédéric Reiss (ARES) sont élus dès le premier tour dans les 6e et 8e. Dans les 4e et 5e, les duels droite-gauche se soldent par la victoire de l’UMP avec plus de trente points d’avance. L’UMP Patrick Hetzel a raison du conseiller général divers droite Thierry Carbiener à Saverne. En revanche, sa camarade maire de Bischwiller, Nicole Thomas, doit s’incliner face au maire divers droite de Haguenau Claude Sturni dans la 9e.
Chronologie des députés
1 STRASBOURG-CENTRE
2012 Armand JUNG (soc., rép. et cit.)
2 STRASBOURG-ILLKIRCH
2012 Philippe BIES (soc., rép. et cit.)
3 STRASBOURG-SCHILTIGHEIM
2012 André SCHNEIDER (UMP)
4 LINGOLSHEIM
2012 Sophie ROHRFRITSCH (Rass. UMP)
5 SELESTAT
2012 Antoine HERTH (UMP)
6 OBERNAI
2012 Laurent FURST (UMP)
7 SAVERNE
2012 Patrick HETZEL (Rass. UMP)
8 WISSEMBOURG
2012 Frédéric REISS (Rass. UMP)
9 HAGUENAU
2012 Claude STURNI (app. Rass. UMP)
Les sénatoriales de 2004 ont confirmé l’attachement des grands électeurs de droite à l’UMP. La liste de ce parti place quatre de ses cinq candidats, dont les sortants Philippe Richert et Francis Grignon. Daniel Hoeffel, qui avait choisi de se présenter en dissident, manque la réélection de deux voix. Le passage au mode de scrutin proportionnel, et le gain d’un siège, permet au PS, avec 19 % des exprimés, d’envoyer Roland Ries au palais du Luxembourg. L’élection partielle qui suivra l’invalidation de ce scrutin, quelques mois plus tard, donnera les mêmes résultats.
L’UMP cède un peu de terrain en 2014. Bien qu’arrivée en tête avec 51 % des exprimés, sa liste n’obtient que trois sièges sur cinq. Après avoir gardée la mairie de Strasbourg aux municipales, le PS place Jacques Bigot en position éligible. Le cinquième mandat est obtenu par l’UDI Claude Kern.
Chronologie des sénateurs
2004 Francis GRIGNON (UMP); Fabienne KELLER (UMP); André REICHARDT (UMP), 2010-2014; Philippe RICHERT (UMP), 2004-2010; Roland RIES (soc.); Esther SITTLER (UMP)
2014 Jacques BIGOT (soc.); Fabienne KELLER (UMP); Guy-Dominique KENNEL (UMP); Claude KERN (UDI); André REICHARDT (UMP)
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.