Les cantonales dans le BAS-RHIN
Posté par atlaspol le 21 juillet 2014
La répartition des sièges au conseil général reflète assez bien les rapports de force actuels. L’ UMP est largement dominante. Les forces centristes, autrefois première sensibilité de ce département de tradition chrétienne-démocrate, ont littéralement été vidées par la création du parti unique de la droite en 2002. Elles ne subsistent qu’à Strasbourg, Saverne et en moyenne vallée du Rhin. Quant à la gauche, elle conserve ses zones de force dans l’agglomération strasbourgeoise.
En dix-neuf ans, la gauche a progressé de six cantons. En 1994, elle parvenait à prendre Molsheim à la droite, mais ne réussissait à atteindre le second tour qu’à Strasbourg, Bischheim et Rosheim.
La séquence de 1998 voit l’opposition départementale progresser à Strasbourg II, VI et X, les deux derniers sièges était gagnés dans des triangulaires avec le FN. En revanche, le PS perd Sélestat et laisse filer Schiltigheim, où Alfred Muller est remis en selle un an après sa défaite aux législatives. Bien que présente au second tour en duel à Geispolsheim, Mundolsheim, Niederbronn, Obernai, en triangulaire à Illkirch et Marmoutier, et même en quadrangulaire (avec l’UDF, le RPR et les Verts) à Sarre-Union, l’extrême-droite ne parvient ni à s’imposer, ni à faire trébucher la droite. Le RPR perd Strasbourg VI et Niederbronn mais gagne Obernai, Sélestat et Sarre-Union. A l’issue de ce scrutin, les centristes perdent la majorité absolue à l’assemblée départementale.
Les élections de 2001 sont marquées par une grande stabilité, sauf à Strasbourg. Dans les cantons I et III, les socialistes s’imposent aux dépens de l’UDF, alors qu’ils viennent de subir une sévère défaite aux municipales.
Le PS continue sa progression à Strasbourg en 2004, en emportant le huitième canton, détenant ainsi la majorité des sièges dans la préfecture. En revanche, les socialistes voient leur rêve de reconquête à Sélestat contrariés par le maintien au second tour du divers gauche Stéphane Klein, ouvrant ainsi la victoire au maire UMP Marcel Bauer. A Schiltigheim, Alfred Muller est détrôné par une écologiste sans étiquette, mais les Verts, bien que présents au second tour à Geispolsheim contre l’UMP et Strasbourg II contre le PS, ne parviennent pas à se qualifier. Quant au FN, qui avait effectué une belle percée en 1998, il n’est plus qualifié au second tour qu’en triangulaire à Niederbronn et en duel à Strasbourg X.
Le scrutin de 2008 voit une nouvelle progression du PS, qui prend le canton de Strasbourg IV. En revanche, l’UMP affiche une insolente santé partout ailleurs.
Lors des cantonales de 2011, la gauche se renforce encore dans l’agglomération strasbourgeoise. Seize ans après avoir pris la commune d’Illkirch-Graffenstaden, le PS s’impose dans le canton. En revanche, il doit céder Strasbourg II à la Verte Marie-Dominique Dreysse. La gauche essaime aussi à Marmoutier, où l’emporte le divers gauche Jean-Claude Weil. La majorité perd enfin Sarre-Union au profit du régionaliste David Heckel, siégeant avec les non-inscrits.
Conseil général du Bas-Rhin
24 UMP, 8 PS, 7 divers droite, 2 UDI, 1 divers gauche, 1 EELV, 1 MODEM
Chronologie des présidents du conseil général
1951 Pierre PFLIMLIN (MRP)
1960 Henri MECK (MRP)
1966 Albert SCHMITT (CD)
1967 André BORD (UDCR)
1979 Daniel HOEFFEL (UDF)
1998 Philippe RICHERT (UDF)
2008 Guy-Dominique KENNEL (UMP)
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