Les cantonales dans le HAUT-RHIN

Posté par atlaspol le 6 août 2014

La droite domine largement le conseil général, même si elle a perdu cinq sièges entre 1992 et 2011. Une domination qui cache une géopolitique plutôt ouverte.

Ainsi, la séquence de 1994 voit-elle l’élection d’un Vert à Ribeauvillé. Les écologistes sont également présents au second tour à Lapoutroie, mais le Vert Philippe Girardin est largement battu par Jean Schuster, qui réussit la succession du sénateur gaulliste Hubert Haenel. La gauche n’est pas en reste. Elle prend à la droite Soultz, Thann et surtout Mulhouse Nord, où Jean-Marie Bockel bat le FN Gérard Freulet de 63 voix dans une triangulaire. L’extrême-droite provoque une autre triangulaire à Mulhouse Est et se retrouve en duel face à la droite à Cernay et Mulhouse Ouest.

Contrairement au Bas-Rhin, où elle est bien implantée en zone rurale, l’extrême-droite possède surtout des points d’appui dans les villes et les centres industriels. Ainsi, la partielle de 1995 voit-elle l’élection de Gérard Freulet à Mulhouse Nord. En 1998, le FN n’est présent au second tour qu’à Sainte-Marie-aux-Mines, dans une quadrangulaire gagnée par le divers droite Raymond Hestin. Les Verts parviennent au second tour à Kaysersberg et Wintzenheim, sans toutefois réellement inquiéter la droite. Les autres cantons demeurent stables, à l’exception de Saint-Amarin, remporté par le candidat sans étiquette François Tacquard, au détriment de l’UDF.

Un scénario qui va se répéter au troisième tour de cette séquence, à savoir la désignation du président du conseil général. Les déboires judiciaires du sortant Jean-Jacques Weber ont aiguisé les ambitions au sein de l’UDF, ainsi que celles du conseiller divers droite d’Andolsheim Constant Goerg. C’est ce dernier qui l’emporte, soutenu par les élus sans étiquette.

Ceux-ci marquent encore des points en 2001, en gagnant Ferrette sur la droite et en remportant la triangulaire d’Hirsingue contre le maire Armand Reinhard et le président du MEI Antoine Waechter. De son côté, le divers gauche Gilbert Buttazzoni reprend Mulhouse Nord à Gérard Freulet, passé au MNR de Bruno Mégret. La gauche empoche aussi Neuf-Brisach dans une triangulaire avec le conseiller sortant UDF André Siebert et l’autonomiste André Mann.

Eliminée en 2001, l’extrême-droite reprend pied au conseil général en 2004. Membre d’Alsace d’Abord, mouvement autonomiste de l’ancien FN Robert Spieler, Christian Chaton est élu dans une triangulaire à Sainte-Marie-aux-Mines. Les Verts s’imposent également, dans une triangulaire cette fois-ci, à Kaysersberg. Ces dernières sont d’ailleurs monnaie courante: Altkirch, Ensisheim, Guebwiller, Masevaux, Saint-Amarin et Wintzenheim. Constant Goerg ne se représentant pas, c’est l’UDF Charles Buttner qui est élu au fauteuil présidentiel.

Le scrutin de 2008 ne met nullement en péril la majorité de droite, même si celle-ci voit un nouveau renforcement de ses élus sans étiquette. Ceux-ci se concentrent désormais dans la plupart des cantons ruraux de l’Ouest, l’UMP se cantonnant à la vallée du Rhin, et aux centres industriels et administratifs. A Mulhouse, l’équilibre des forces reste le même (deux cantons de droite et deux cantons de gauche), malgré le ralliement de Jean-Marie Bockel à Nicolas Sarkozy. En revanche, la gauche bouscule la droite à Colmar-Sud, pris par les Verts, ce qui compense la perte de Ribeauvillé au profit de l’UMP. A noter qu’Antoine Waechter, en se maintenant au second tour à Hirsingue, fait une nouvelle fois passer la gauche.

Le Haut-Rhin est l’un des départements où le PS ne progresse pas en 2011. En revanche, les écologistes gagnent un nouvel élu, sans étiquette, à Huningue. Effet Fukushima? Toujours est-il que ce canton assez conservateur est situé non loin de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite

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Conseil général du Haut-Rhin

12 divers droite, 9 UMP, 5 PS, 3 divers gauche, 2 EELV

 

Chronologie des présidents du conseil général

1948 Georges BOURGEOIS (RPF)

1973 Henry GOETSCHY (CD)

1988 Jean-Jacques WEBER (UDF)

1998 Constant GOERG (divers droite)

2004 Charles BUTTNER (UDF)

 

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Les législatives et les sénatoriales dans le HAUT-RHIN

Posté par atlaspol le 30 juillet 2014

Le jeu politique est davantage ouvert dans le Haut-Rhin que dans son voisin du nord. Le gaullisme s’y est imposé plus tôt, au détriment de la démocratie chrétienne, la gauche y possède des fiefs plus durables, les écologistes sont davantage implantés et l’extrême-droite, bien que très présente, assez divisée.

Le fort redécoupage du département, qui perd un siège, en 2012, ne modifie pas en profondeur les équilibres. Les batailles les plus acharnées sont menées dans les nouvelles 5e et 6e, qui recouvrent Mulhouse. Arlette Grosskost (UMP) et Francis Hillmeyer (ARES) n’atteignent pas les 40 % au premier tour. Dans un contexte de faible participation, le FN ne peut se maintenir que dans la 6e. Au second tour, Francis Hillmeyer y domine nettement la triangulaire l’opposant à Malika Schmidlin (PS) et à la conseillère régionale frontiste Martine Binder. Dans la 5e, Arlette Grosskost l’emporte avec 55,76 % devant le conseiller général PS Pierre Freyburger. Partout ailleurs, l’UMP dépasse les 60 % au second tour, y compris à Colmar où Eric Straumann a retrouvé, au premier tour, Francis Meyer sur sa route. Dans la 4e, l’ancienne 7e abritant des bastions ouvriers, le redécoupage favorise largement Michel Sordi. Quant à Jean-Luc Reitzer, dans la 3e, il se passe de second tour, la gauche n’ayant présenté aucun candidat contre lui, laissant les écologistes Antoine Waechter, soutenu par le PS et EELV, et Max Delmond monter au front.

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite

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Chronologie des députés

1 COLMAR

2012 Eric STRAUMANN (UMP)

2 GUEBWILLER

2012 Jean-Louis CHRIST (Rass. UMP)

3 ALTKIRCH, HUNINGUE

2012 Jean-Luc REITZER (UMP)

4 THANN, CERNAY

2012 Michel SORDI (Rass. UMP)

5 MULHOUSE EST, OUEST, SUD

2012 Arlette GROSSKOST (Rass. UMP)

6 MULHOUSE NORD

2012 Francis HILLMEYER (UDI)

 

Les bons résultats aux municipales de 2001 permettent à la gauche de prendre deux sièges à la droite aux sénatoriales de 2004. Un succès amplifié par le passage au scrutin proportionnel et la division de la droite, qui aligne cinq listes. Celle de l’UMP, conduite par le sortant Hubert Haenel, parvient à faire élire deux candidats. En revanche, Jean-Louis Lorrain est battu, tout comme Gilbert Meyer et Charles Buttner. Deux ans après sa défaite aux législatives, Jean-Marie Bockel retrouve le Parlement. Avec deux nouvelles venues, Catherine Troendlé (UMP) et Patricia Schillinger (PS), le Haut-Rhin respecte la loi sur la parité.

Après le ralliement de Jean-Marie Bockel à Nicolas Sarkozy en 2007, puis la perte par la gauche de Mulhouse en 2008, confirmée en mars 2014, la droite pouvait s’attendre à un grand chelem en septembre 2014. Au final, la gauche résiste mieux que prévu. Avec 21 % des exprimés, Patricia Schillinger parvient à sauver son siège. Jean-Marie Bockel également, mais à la tête d’une liste UDI, surfant sur les bons résultats de la formation centriste aux municipales. Catherine Troendlé retrouve aussi son siège, aux côtés de René Danesi, qui succède à Françoise Boog, devenue sénatrice au décès de Jean-Louis Lorrain en 2013, remplaçant d’Hubert Haenel en 2010.

Chronologie des sénateurs

2004 Jean-Marie BOCKEL (soc.) 2004-2007 puis (ras. dém. soc. eur.) 2010-2014; Françoise BOOG (UMP), 2013-2014; Hubert HAENEL (UMP), 2004-2010; Jean-Louis LORRAIN (UMP), 2010-2013; Jacques MULLER (ratt. soc.) 2007-2010; Patricia SCHILLINGER (soc.); Catherine TROENDLE (UMP)

2014 Jean-Marie BOCKEL (UDI); René DANESI (UMP); Patricia SCHILLINGER (soc.); Catherine TROENDLE (UMP)

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