Les municipales dans l’ALLIER

Posté par atlaspol le 4 mai 2014

Les rapports de forces au niveau municipal reflètent bien la situation générale: une gauche encore puissante mais repliée dans les campagnes et les petites banlieues industrielles. Avant 2001, les communistes géraient encore Montluçon, la commune la plus peuplées, Moulins et Vichy étant aux mains de la droite gaulliste et libérale et les socialistes se contentaient de mairies de moindre importance.

Après avoir réussi son parachutage aux législatives de 1993, le ministre du Logement Pierre-André Périssol prend sans coup férir, dès le premier tour, en 1995, la préfecture Moulins, qui vote à droite depuis des décennies, et qui, racontait-on, aurait été guignée par le journaliste Jean-Claude Bourret, cherchant à obtenir l’investiture du RPR. M. Périssol fait encore mieux en 2001, améliorant son score de quatre points. Mis en danger en 2008 par la candidature dissidente de son ancien premier adjoint Dominique-Jean Lardans, il gagne de justesse (138 voix) une triangulaire à hauts risques. Le terrain est davantage dégagé en 2014. Seul candidat de droite, Pierre-André Périssol l’emporte haut la main au premier tour face au PS et LO.

En 1995, Pierre Goldberg est réélu au premier tour à Montluçon. En revanche, sa succession, préparée dès 1998 avec Jean-Claude Micouraud, est un cuisant échec. Dès le premier tour, en 2001, le pasquaïen Daniel Dugléry s’impose avec 9775 voix, alors que Jean Gravier n’en avait obtenu que 6885 en 1995. Il semble que la municipalité communiste ait été victime de la très forte campagne sur l’insécurité menée par la droite, au niveau national, lors du scrutin de 2001. Réputé plus fragile en 2008, Daniel Dugléry s’impose une nouvelle fois au premier tour, face à une gauche divisée entre le député PS Bernard Lesterlin, Pierre Goldberg, des communistes dissidents et une liste LO. Un scénario qui se répète en 2014, avec cette fois le PS, le Front de gauche, des divers gauche et LO.

A Vichy, où Claude Malhuret est maire depuis 1989, les élections ne sont en général pas un long fleuve tranquille. En 1995, M. Malhuret doit faire face au PS, au FN, mieux implanté que dans le reste du département, à la dissidence de l’UDF Thierry Wirth. Cependant, largement en tête au premier tour, il s’impose facilement dans la quadrangulaire du second.

Le phénomène se reproduit en 2001, mais de façon plus périlleuse. La scission mégrétiste ayant décimé le FN, remplacé par un MNR plus faible, Claude Malhuret doit faire face à une dissidence plus menaçante, en la personne de l’avocat Gilbert Collard, candidat radical valoisien, et par le non moins menaçant Gérard Charasse, flanqué sur sa gauche d’une liste verte. Au premier tour, le maire ne distance le député que de 406 voix, Gilbert Collard rassemblant 23,07 % et le MNR et les Verts faisant jeu égal. Au second tour, l’avance de Claude Malhuret sur Gérard Charasse, qui a fusionné avec les Verts, s’est à peine creusée. Gilbert Collard, qui s’est maintenu, voit ses positions s’éroder. 

Gérard Charasse repart à l’assaut en 2008. Mais, gêné par deux autres listes de gauche, il accuse un retard de plus de 1200 voix au premier tour sur Claude Malhuret, encombré lui d’une nouvelle candidature Collard. L’avocat se retire finalement au second tour, en faveur de Gérard Charasse, mais cela n’empêche pas la réélection de Claude Malhuret avec une avance de 273 voix, certains électeurs de gauche ayant été vraisemblablement troublés par le désistement de Gérard Collard.

Le scrutin de 2014 s’avère être en revanche une promenade de santé pour M. Malhuret. Seul candidat de droite parlementaire, il l’emporte cette fois au premier tour avec 54,53 % des exprimés, la gauche n’atteignant même pas, sur deux listes, le tiers des exprimés. Un effondrement qui profite à un FN qui obtient deux sièges.

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite

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Maires et présidents d’intercommunalités

 

MOULINS Pierre-André PERISSOL (UMP)

 

MOULINS Pierre-André PERISSOL (UMP)

 

AVERMES: Alain DENIZOT (PS)

 

NEUVY: Gilles BAY (divers droite)

 

YZEURE Pascal PERRIN (PS)

 

AGGLOMERATION MONTLUCONNAISE Daniel DUGLERY (UMP)

MONTLUCON Daniel DUGLERY (UMP)

DESERTINES: Christian SANVOISIN (FG)

DOMERAT: Marc MALBET (PS)

LAVAULT-SAINTE-ANNE: Samir TRIKI (divers droite)

PREMILHAT: Bernard POZZOLI (divers gauche)

QUINSSAINES: Francis NOUHANT (divers gauche)

SAINT-VICTOR: Jean-Pierre GUERIN (divers droite)

 

VICHY VAL D’ALLIER Claude MALHURET (UMP)

VICHY Claude MALHURET (UMP)

CUSSET Sébastien LALOY (UDI)

ABREST Patrick MONTAGNIER (divers gauche)

BELLERIVE-SUR-ALLIER: Jérôme JOANNET (divers droite)

CREUZIER-LE-NEUF: Roland LOVATY (divers gauche)

CREUZIER-LE-VIEUX: André CROUZIER (divers gauche)

HAUTERIVE: Didier CORRE (divers gauche)

SAINT-YORRE: Roger LEVILLAIN (FG)

SERBANNES: Raymond POURCHON (divers gauche)

LE VERNET: Bernard AGUIAR (divers gauche)

SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES: Elisabeth ALBERT-CUISSET (divers droite)

BILLY: Jean-Pierre BLANC (divers gauche)

VENDAT: Jean-Marc GERMANANGUE (divers droite)

SAINT-REMY-EN-ROLLAT: Alain DUMONT (divers droite)

CHARMEIL: Franck GONZALES (divers droite)

 

BASSIN DE GANNAT Véronique POUZADOUX (UMP)

GANNAT: Véronique POUZADOUX (UMP)

 

BOCAGE BOURBONNAIS Jean-Paul DUFREGNE (FG)

BOURBON-L’ARCHAMBAULT: Yves GIRARDOT (divers droite)

 

BOCAGE SUD Michel LAFAY (PS)

LE MONTET: Jean-Pierre JEUDY (UMP)

 

COMMENTRY – NERIS-LES-BAINS Claude RIBOULET (UDI)

COMMENTRY: Claude RIBOULET (UDI)

MALICORNE: Serge BADUEL (divers gauche)

NERIS-LES-BAINS: Alain CHAPY (divers droite)

 

DONJON – VAL LIBRE Gilles BERRAT (PRG)

LE DONJON: Guy LABBE (PS)

 

MONTAGNE BOURBONNAISE François SZYPULA (divers droite)

LE MAYET-DE-MONTAGNE: Gilles DURANTON (divers droite)

 

PAYS DE CHEVAGNES EN SOLOGNE BOURBONNAISE Philippe CHARRIER (divers droite)

CHEVAGNES: Philippe CHARRIER (divers droite)

 

PAYS D’HURIEL Michel TABUTIN (FG)

HURIEL: Stéphane ABRANOWITCH (divers gauche)

 

PAYS DE LAPALISSE Jacques DE CHABANNES (PRG)

LAPALISSE: Jacques DE CHABANNES (PRG)

SAINT-PRIX: Didier HANGARD (divers droite)

 

PAYS DE LEVIS EN BOCAGE BOURBONNAIS Jean-Claude CHAMIGNON (divers droite)

LURCY-LEVIS: Claude VANNEAU (divers doite)

 

PAYS DE MARCILLAT-EN-COMBRAILLE Christian CHITO (divers droite)

MARCILLAT-EN-COMBRAILLE: Christian CHITO (divers droite)

 

PAYS SAINT-POURCINOIS Bernard COULON (UDI)

SAINT-POURCAIN-SUR-SIOULE: Bernard COULON (UDI)

 

PAYS DE TRONCAIS Gérard DERIOT (UMP)

CERILLY: Olivier FILLIAT (divers droite)

 

REGION DE MONTMARAULT Bruno ROJOUAN (divers droite)

MONTMARAULT: Bernard MARTIN (divers gauche)

COSNE-D’ALLIER: Martial SANLIAS (divers droite)

 

SIOULE, COLETTES ET BOUBLE Daniel REBOUL (divers droite)

EBREUIL: Pierre TERIITEHAU (divers gauche)

 

VAL DE BESBRE – SOLOGNE BOURBONNAISE Pascal VERNISSE (divers gauche)

DOMPIERRE-SUR-BESBRE: Pascal VERNISSE (divers gauche)

 

VAL-DE-CHER Gérard CIOFOLO (PS)

VALLON-EN-SULLY: Mohammed KEMIH (divers gauche)

 

VARENNES-FORTERRE Roger LITAUDON (divers droite)

VARENNES-SUR-ALLIER: Roger LITAUDON (divers droite)

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Les cantonales dans l’ALLIER

Posté par atlaspol le 9 février 2014

Au conseil général, la domination socialiste, puis communiste, venue principalement de campagnes acquises depuis des décennies au syndicalisme rouge, est constamment disputée par la droite modérée depuis 1970.

La droite a vu ses positions s’effriter en 1994, perdant deux sièges lors de cette séquence. A gauche, les communistes, qui placent quatre nouveaux élus à Ebreuil, Huriel, Montluçon-Est et Moulins-Sud, ont le vent en poupe et repassent devant le PS, à 9 élus contre 6 (6 contre 7 en 1992). 

En 1998, la gauche gagne encore quatre sièges, dont trois pour le PCF: Hérisson, Souvigny et Montluçon-Ouest. Le quatrième étant remporté à Cusset-Sud par Gérard Charasse, qui voit son lent travail d’implantation porter ses fruits. Jean-Claude Mairal devient président du conseil général, faisant de l’Allier le seul département métropolitain communiste non exclusivement urbain.

L’avance de cinq sièges de la gauche disparaît en 2001. Le PCF, qui résiste bien en milieu rural, est en revanche balayé Montluçon Est et Nord-Est. Jean-Claude Mairal lui-même est battu à Moulins-Sud. Autre défaite symbolique: celle de Jeannine Gauthier à Commentry, face au divers droite Claude Riboulet, qui fait écho à la chute de la municipalité PS, dans cette commune socialiste depuis 1882.

Le scrutin de 2004 voit les cartes redistribuées. La majorité de droite, bien que menacée – en particulier le président du conseil général Gérard Dériot, sans doute boudé par l’électorat modéré après son ralliement à l’UMP, en son canton de Cérilly -, reste en place. Les communistes continuent à se maintenir dans les campagnes, en remportant notamment Le Montet face au député Yves Simon, mais cèdent du terrain au PS dans les villes, à savoir Montluçon Nord-Ouest et Ouest. La droite, sous la bannière de l’Union républicaine du Bourbounnais, ne compte plus qu’un siège d’avance sur les socialistes, et doit aussi compter avec les radicaux de gauche, bien implantés dans le Sud-Est du département.

La partielle tant redoutée par la droite survient en novembre 2007, suite au décès du conseiller général Jean-Marie Potin. Le canton de Chevagnes, à droite depuis 1982, est pris par les communistes, qui avaient il est vrai obtenu 49 % lors du précédent renouvellement. Le court délai séparant cette élection des cantonales permet cependant à Gérard Dériot de se maintenir.

Un sursis de courte durée. La majorité résiste bien lors des cantonales de 2008. Elle reprend même Montluçon-Sud à la gauche, mais perd Lurcy-Lévis et échoue à reconquérir Chevagnes. Le communiste Jean-Paul Dufregne devient président du conseil général.

Le scrutin de 2011 se caractérise par sa stabilité. Aucune modification de rapports de force mais deux nouvelles têtes émergent: Christian Chito (divers droite) à Marcillat-en-Combrailles et Pascal Vernisse (app. PCF) à Dompierre-sur-Besbre.

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite

 

Conseil général de l’Allier

12 divers droite, 9 FG, 6 PS, 5 UMP, 2 PRG, 1 EELV

Chronologie des présidents

1945 Georges ROUGERON (SFIO)

1970 Jean CLUZEL (CD)

1976 Georges ROUGERON (PS)

1979 Henri GUICHON (PCF)

1982 Henri COQUE (divers droite)

1985 Jean CLUZEL (UDF)

1992 Gérard DERIOT (divers droite)

1998 Jean-Claude MAIRAL (PCF)

2001 Gérard DERIOT (divers droite)

2008 Jean-Paul DUFREGNE (PCF)

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Les législatives et sénatoriales dans l’ALLIER

Posté par atlaspol le 8 février 2014

Fief du communisme rural et du socialisme ouvrier, l’Allier subit d’incessants mouvements de balancier depuis le début des années 1970.

Mais avec la perte d’un siège due au redécoupage, les législatives de 2012 accentuent la domination des socialistes et de leurs alliés radicaux de gauche. Aussi bien Guy Chambefort à Moulins que Bernard Lesterlin à Montluçon sortent en tête au premier tour, avec plus de 35 % des exprimés. Dans la 3e, Gérard Charasse enfonce même Claude Malhuret de plus de dix points avec 42,51 %. Il sera cependant un peu moins bien réélu que ses deux collègues, avec un « petit » 57,37 % au second tour. Bien que largement défait, le maire de Vichy a pu encore un peu s’appuyer sur une sociologie locale relativement peu défavorable. En revanche, la situation semble très délicate pour Pierre-André Périssol (42,38 % au second tour) et surtout Daniel Dugléry (40,76 %). Non seulement ils ne disposaient pas de suffisamment de réserves entre les deux tours, mais ils finissent distancés dans leurs villes, de 300 voix pour M. Périssol à Moulins mais de pas moins de douze points pour M. Dugléry à Montluçon!

Les législatives et sénatoriales dans l'ALLIER dans ALLIER 03circo12

Fond de carte Géoatlas, reproduction interdite

 

1 MOULINS

2012 Guy CHAMBEFORT (soc., rép. et cit.)

2 MONTLUCON

2012 Bernard LESTERLIN (soc., rép. et cit.)

3 VICHY

2012 Gérard CHARASSE (rad., rép., dém. et prog.)

 

Devancés de peu en 1998, les communistes parviennent à décrocher un siège de sénateur en 2008. Alors que son collègue divers droite Bernard Barraux ne se représente pas, l’autre sortant, l’ancien président UMP du conseil général Gérard Dériot, est distancé par le PS et le PCF lors d’un premier tour très serré. Il est reconduit de justesse (32 voix) au second tour, devant le socialiste Alain Denizot, gêné par le maintien des deux candidates vertes. Mais les communistes sont parvenus à placer Mireille Schurch, qui talonne M. Dériot.

Une courte victoire qui n’aura aucun lendemain en 2014. Malgré une alliance avec EELV, le Front de gauche ne parvient pas à conserver le siège de Mireille Schurch, qui ne se représente pas. A gauche, c’est Alain Denizot (PS) qui sort en tête au premier tour, à 32 voix devant Elisabeth Blanchet (FG), mais il est largement distancé par les candidats de droite. Sans surprise, au second tour, Gérard Dériot est réélu. Il est rejoint au palais du Luxembourg par Claude Malhuret, maire de Vichy qui n’avait pas siégé au Parlement depuis 1997.

Chronologie des sénateurs

1959 Fernand AUBERGER (soc.); Georges ROUGERON (soc.)

1962 Roger BESSON (soc.), 1962-1970; Pierre GONARD (soc.), 1970-1971; Georges ROUGERON (soc.)

1971 Jean CLUZEL (un. centriste); Jean NEGRE (non inscrit), 1971-1972; André RABINEAU (un. centriste), 1972-1980

1980 Jean CLUZEL (un. centriste); André RABINEAU (un. centriste)

1989 Bernard BARRAUX (RPR); Jean CLUZEL (un. centriste)

1998 Bernard BARRAUX (RPR); Gérard DERIOT (un. centriste)

2008 Gérard DERIOT (UMP); Mireille SCHURCH (ratt. com. rép. et cit.)

2014 Gérard DERIOT (UMP); Claude MALHURET (UMP)

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